Le numéro 27 du magazine municipal "Aix en Dialogue" ne pouvait rester sans réaction de ma part, compte tenu des propos outranciers et mensongers qui s'y trouvaient. Voici une première réaction. Elle paraîtra dans le numéro du journal municipal qui doit sortir ces jours-ci, dans la rubrique réservée à l'expression de l'opposition :

"Dans un précédent numéro d’Aix en Dialogue, Madame Joissains m’a cité concernant la politique du logement social à Aix. Je souhaite lui apporter ici, ainsi qu’à tous les aixois, des informations complémentaires sur la grave crise du logement que nous rencontrons actuellement et dont madame Joissains est en partie responsable.

Madame le Maire a raison de parler de l’état d’incurie et de désordre qui règne à l’OPAC, c’est elle qui l’a provoqué !

Est-il besoin de rappeler que pas moins de cinq directeurs se sont succédés à la tête de Pays d’Aix Habitat depuis 2001 et l’arrivée de Mme Joissains ! Quelle meilleure preuve de désordre ? Cette situation d’instabilité a d’ailleurs eu de graves conséquences sur l’ambiance générale au sein de l’OPAC, où les relations avec les agents sont plus que tendues…

Que dire aussi de l’absence remarquée des représentants de l’Office sur le terrain auprès des locataires ? Ce ne sont pas les rares visites sous forme d’opérations « coup de poing » qui transformeront cette triste réalité. Aujourd’hui, on ne peut que constater un fort sentiment d’abandon de l’ensemble des locataires : mauvais entretien des immeubles, des espaces de vie communs, des espaces verts…La presse locale s’en est fait largement l’écho durant l’été 2006.

Puisque l’on en est à dresser des bilans, qu’ont fait l’OPAC et sa nouvelle Présidente, Madame Joissains, depuis 2001 ? Combien de logements ont-ils été construits, en dehors de ceux que nous avions programmés ? Le nombre est dérisoire : 12 ! Est-ce à la hauteur des espérances des familles qui attendent un logement et dont le nombre sur les listes d’attribution n’a fait qu’augmenter depuis 2001 ! Aujourd’hui, plus de 5.000 familles y sont inscrites…

Mme Joissains met en avant l’adoption d’un « Plan de réhabilitation complète des logements ». Pourquoi rien n’a été fait entre 2001 et aujourd’hui ? De nombreuses conventions de travaux et de rénovations avaient pourtant été signées avec les amicales et les associations de locataires, mais aucune n’a été appliquée ! Pourquoi ? Pourquoi ne pas commencer par répondre aux engagements pris avant que de vouloir en prendre d’autres ?! Une telle attitude conduit à l’inaction. C’est le meilleur moyen de ne rien faire…tout en disant que l’on fait. Mais cela ne trompe personne !

Face à ce constat, Mme Joissains ne trouve rien de mieux que de dire que « finalement le nombre de logements à construire, et prévu par le Plan Local d’Habitat (PLH), est trop important et doit être revu à la baisse »… Ce PLH communautaire, peu ambitieux dès le départ, voté en 2005 par la majorité de Mme Joissains (!) serait déjà remis en cause en 2006, alors même que les objectifs assignés pour cette année n’ont pas été remplis !

Tout cela révèle une étrange manière de diriger ainsi qu’un réel manque de volonté de régler la question du logement pourtant d’une acuité toute particulière à Aix et en Pays d’Aix.

Tout le monde souligne l’indigence des moyens mis en œuvre pour faire face à ce problème, que ce soit en matière de logement social, de logement intermédiaire, de logement collectif ou de logement individuel. Beaucoup de discours et si peu d’actes ! Ce n’est plus tolérable !

La situation est grave et seule Mme Joissains semble ne pas en avoir conscience. A l’entendre et à la lire, elle aurait pris la mesure de l’enjeu en prenant les décisions adéquates ! Lesquelles ?

La réalité, c’est qu’il n’y a pas de politique du logement à Aix. Mme Joissains a fait preuve d’irresponsabilité politique en ce domaine et voudrait, alors que le temps du bilan de son action se profile à grands pas, en faire payer le prix à d’autres ! Mais les aixoises et les aixois ne sont pas dupes, ils ne sont pas prêts à croire tout ce qu’on veut bien leur dire… La réalité qu’ils vivent, eux et leurs enfants, est bien différente de celle décrite par la propagande de Mme le Maire…"