Cette année encore, le Technopôle de l'Arbois organise des Tables Rondes qui réunissent des chercheurs, des enseignants ainsi qu'un panel d'experts internationaux afin de débatre sur les enjeux environnementaux de demain. A cette occasion, Alexandre Medvedowsky, en tant que Président du Technopôle de l'Arbois et Daniel Nahon, professeur émerite à l'université Aix-Marseille, ont publié une tribune introduisant le thème de cette année : les risques les crises et les opportunités qui s'offrent aux hommes en période de trouble. Voici un rapide extrait de la tribune :

"L’aventure scientifique et technologique est une histoire sans fin où toute nouveauté est un défi. Elle suscite des manifestations de refus et n’est acceptée qu’avec difficulté. Chaque découverte, qui relève du hasard ou de la nécessité et qui s’impose par la force des choses, a ses risques, ses épisodes imprévisibles ainsi que ses bienfaits."

Retrouvez l'intégralité du texte cosigné par Daniel Nahon et Alexandre Medvedowsky sur le Cercle des Echos en cliquant sur le lien suivant : bit.ly/147MKOG 

J’étais mardi à Paris avec mes collègues du Conseil général pour inaugurer notre stand au salon de l’Agriculture. Sous la conduite de Claude Vulpian, nous avons visité tous les stands de nos agriculteurs qui représentaient les forces vives des Boûches du Rhône : viticulture, producteurs d’huile d’olive, légumes bio, … tous les produits du terroir étaient représentés.

Cela me donne l’occasion de dire combien l’agriculture est importante pour la préservation de nos territoires. Ce peut être aussi une force pour l’image de notre pays d’Aix si nous savons la vendre et l’exporter. Toutes nos appellations contrôlées notamment peuvent être un formidable atout  au service de notre identité et de notre développement. J’aurai l’occasion d’en discuter très prochainement avec le monde agricole et ma suppléante Nathalie Gastaud lors d’une rencontre organisée sur le thème de la ruralité.   

je n'avais pas eu l'occasion de tirer les enseignements de la crise du CPE:

le premier enseignement, c'est la force en France du mouvement antilibéral. Après les mouvements contre la guerre en Irak et le rejet du traité constitutionnel européen, le rejet par les jeunes et les salariés du CPE en est une forte manifestation. Non nous ne sommes pas marginaux en Europe et dans le Monde. Non nous ne sommes pas des bêtes curieuses. Nous sommes des exemples. Ici en France, là bas au Brésil ou en Bolivie, ailleurs en Italie, des voix s'élèvent pour dénoncer le monde tel qui est et en chercher un meilleur. Est-il anormal de dire que l'on est de Gauche et que l'on souhaite transformer la société. Est-il curieux de dire que le monde est injuste, que les règles du marché doivent être corrigées par l'intervention de l'Etat ? A entendre les médias, la pensée dominante et hélas... certains de nos amis, le caractère inéluctable des changements de l'économie mondiale s'imposerait à tout et à tous !!! Et bien non. Il y a toujours une place pour le combat politique et nous pouvons en être l'avant garde.

le second enseignement, c'est la crise profonde des institutions de noter pays. Le combat de NPS (et notamment d'Arnaud Montebourg) pour la rénovation de notre vie politique est plus que jamais d'actualité. Si Arnaud s'est enfermé à tort dans une opposition groupusculaire, nombre de ses idées méritent d'être poursuivies. Un Président qui ne préside plus, un premier ministre déconsidéré, un minsitre de l'intérieur chef de parti politique qui veut à la fois être Président de la République et suppléer le Premier ministre, un Parlement pris en otage....que de gachis ! Où est l'intérêt de l'Etat dans tout çà ?

Le dernier enseignement que je tire de cet épisode porte sur le sens de la réforme. Non ce pays n'est pas réfractaire à la réforme ! Non ce pays n'est pas conservateur. Mais pourquoi les citoyens accepteraient ils des réformes qui se traduisent par des efforts, des reculs, des sacrifices qui sont toujours demandés aux mêmes, surtout lorsqu'aucun homme politique n'est capable de les faire rêver, de susciter des espérances, bref de leur montrer que les efforts demandés déboucheront demain sur un monde meilleur. " Faites des sacrifices et des efforts mais c'est sans espoir" Quel formidable slogan pour vendre la réforme dans notre pays !!   

" Avec le CPE, le Gouvernement pousse à l'extrême sa logique ultralibérale. Sous prétexte d'aider les jeunes à accéder au mnde du travail, il les installe dans la précarité la plus dangereuse qui soit. C'est la fin du modèle social français construit depuis 60 ans ! Plus d'adaptabilité pour les entreprises, ça ne veut pas dire une précarité totale ! Comment se loger, comment avoir des projets d'avenir quand, une fois l'embauche trouvée, les jeunes de moins de 26 ans, avec ce contrat indigne, seraint pendant deux ans à la merci d'un licenciement. En juin, Dominique de Villepin annonçait que ce type de contrat serait réservé aux entreprises de moins de 20 salariés. Aujourd'hui, il veut l'étendre aux jeunes. Demain, c'est tous les salariés qui seront sous le régime des contrats précaires ! A quoi serviront des entreprises performantes si les français n'ont plus les moyens, faute d'emploi et de revenu stables, d'acheter les produits et les services qu'elles produisent. J'appelle tous les habitants du Pays d'Aix à se mobiliser contre ce dénigrement des droits fondamentaux de notre société."

Tribune libre parue dans La Provence, le 03.02.2006