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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 15:38

Le froid et l’hiver qui s’abattent sur la ville d’Aix-en-Provence sont à nouveau les témoins de l’inaction de Mme Joissains, actuelle députée et maire de notre ville.

En décembre dernier, les tentes rouges des Enfants Don Quichotte faisaient leur apparition place de La Rotonde, manifestation visible d’une précarité et d’une exclusion grandissantes et plus largement d’une crise majeure de l’accès au logement partout en France et singulièrement à Aix.

Pour tout dialogue et propositions de solutions adaptées à la problématique des sans abris, Mme Joissains s’est contentée de requérir par deux fois le recours de la force publique pour expulser les Enfants de Don Quichotte, Aix étant la seule ville de France à agir de la sorte.

Tenter de cacher la misère en usant d’artifices ne la fait pas disparaître pour autant ! La preuve aujourd’hui avec le retour dans les rues de notre ville des Enfants de Don Quichotte.

Malgré les propositions des associations et de l’Etat par l’intermédiaire du Préfet et du Sous-Préfet, la municipalité Joissains n’a pas mis œuvre les moyens nécessaires pour que des aixois ne dorment plus dehors. A Marseille, des locaux ont par exemple été réquisitionnés.

L’hiver promet d’être rude, il faut donc que Mme Joissains, députée-maire UMP qui a voté la loi sur le Droit Opposable au Logement, agisse et propose concrètement des solutions humaines et dignes aux sans abris… Mais aussi à celles et ceux qui sont en situation de grande précarité (des jeunes, des travailleurs pauvres, des femmes seules avec enfants). Au 1er janvier 2008, la loi devra s’appliquer et il n’y aura pas d’exception pour la ville d’Aix.

Je demande instamment à Mme Joissains de dire clairement aux aixois comment elle entend respecter la loi de la République et répondre à l’urgence sociale que nous vivons chaque hiver.

Alexandre Medvedowsky

Aix pour Tous

www.alexandre-medvedowsky.net

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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 16:06

Comment ne pas s’étonner de l‘inconstance des positions du candidat de l’UMP concernant l’avenir du système de santé de notre pays ?

Alors qu’il ne faisait plus aucune référence (étrangement…) à la franchise de soins, le 28 mars dernier, lors de la présentation à la presse de son programme présidentiel, Nicolas Sarkozy relance après coup et insidieusement l’idée de ce dispositif individualiste et brutal.

Après une série de contradictions, portant notamment sur le montant de ladite franchise non remboursée, passée en quelques semaines d’une centaine à une dizaine d’euros, voire à quelques centimes, ce revirement avec quatre franchises (examens biologiques, médicament, consultations et hôpital) est une contradiction de plus.

Le choix en faveur d’un tel dispositif représente une réelle menace pour notre assurance-maladie collective ! Les plus riches pourront sans mal se tourner vers les assurances privées alors que les plus pauvres n’auront d’autre choix que de repousser le plus possible le moment des soins, alimentant ainsi le recours aux services d’urgence, saturés et coûteux.

Si cela ne suffisait pas, on peut ajouter que la franchise «hôpital» se superposerait au forfait hospitalier, ce qui démontre bien l’extrémisme et l’aspect «usine à gaz» de la mesure.

Alors même que l’accès aux soins a connu une dégradation d’une ampleur impressionnante depuis cinq ans, le candidat Sarkozy s’obstine à développer l’exclusion des soins pour les moins favorisés comme mode de régulation des finances sociales. Cette attitude est déplorable et tout l’enjeu actuel vise, au contraire, à mener les réformes nécessaires pour conforter notre système de santé solidaire.

Il est impératif aujourd’hui de tout faire pour réduire l’inégalité d’accès aux soins. A ce titre, il est utile de rappeler qu’en 2007, 13% de la population renoncent d’ores et déjà à se soigner pour des raisons financières.

L’instauration d’une telle franchise est socialement injuste, économiquement inefficace et dangereuse pour la santé publique ! Elle est donc à proscrire.
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3 avril 2007 2 03 /04 /avril /2007 18:18

ou l’entêtement de Mme Joissains

Le Tribunal de Grande Instance d’Aix-en-Provence a rejeté la nouvelle demande d’expulsion formulée par Mme la Députée-Maire d’Aix à l’encontre des Enfants de Don Quichotte, après leur « déménagement » de la place de la Rotonde vers la place Jeanne d’Arc.

 
Le TGI a jugé que l’installation, à cet endroit, des tentes des Enfants de Don Quichotte ne constituait pas en elle-même un trouble manifeste à l’ordre public nécessitant une expulsion. Le juge a surtout estimé que la municipalité n’a pas proposé de solutions d’hébergement offrant une alternative à une telle occupation. Le tribunal a considéré enfin que la demande d’interdiction d’occupation du domaine public avait un caractère manifestement excessif, puisqu’il concernait l’intégralité du domaine de la ville d’Aix-en-Provence !

 
L’encre du jugement était à peine sèche que Mme Joissains formait un recours contre cette décision de justice !

 

Comment ne pas être surpris et choqué de l’entêtement dont fait preuve de Mme Joissains dans cette affaire ? Quel est l’objectif recherché par Mme le Maire ? Pourquoi une telle frénésie de recours en justice au nom et sur le compte (des contribuables) aixois ? Pourquoi ce refus de tout dialogue, depuis plusieurs mois à présent, et cette absence manifeste de volonté politique d’apporter la moindre solution d’hébergement pour les Enfants de Don Quichotte aixois ?

Ce campement, initié le 22 décembre dernier, n’est rien d’autre que la manifestation visible d’une extrême précarité et d’une immense difficulté à vivre qui touchent tant de personnes, jeunes et moins jeunes, à Aix et en Pays d’Aix !

 
Ne rien faire est indigne. Ne chercher un recours que dans les prétoires, l’est plus encore !

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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 09:41

J’ai appris par la lecture de « La Provence », avec stupéfaction, que Maryse Joissains, Députée-Maire d’Aix, aurait utilisé des renseignements confidentiels des RG dans le cadre du procès qui l’a opposée au «Enfants de Don Quichotte».

Si cette information s’avérait juste, cela démontrerait que malheureusement Mme le Maire fait peu de cas des lois qui régissent notre pays et qui doivent protéger tous nos concitoyens.

N’y a-t-il pas mieux à faire pour une municipalité que de persécuter des personnes qui vivent dans la misère la plus totale. Nous n’en serions pas là si, depuis 6 ans, une véritable politique du logement avait été menée.

Aujourd’hui, notre ville et le Pays d’Aix sont à la dérive ! Ce n’est pas moi qui le dit mais les citoyens qui y vivent et qui constatent chaque jour la recrudescence de la violence, le chômage, la diminution des aides aux associations, la disparition de la politique culturelle municipale, l’absence de politique de solidarité, des quartiers entiers délaissés, … Mme Joissains ne cesse de dresser les aixois les uns contre les autres. Pourquoi ? Pour quels résultats ?

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15 mars 2007 4 15 /03 /mars /2007 12:29

Lundi 12 mars j’ai visité le Relais St Donat. C’est une structure d’accueil et d’hébergement d’urgence pour femmes isolées ou avec enfants, victimes de violences conjugales ou familiales. Créé en 1983, le Relais est installé dans les quartiers Nord d’Aix sur un terrain appartenant à l’Archevêché.

 

Le Relais est constitué d’une petite équipe opérationnelle composée, autour de sa directrice, de femmes dynamiques et dévouées, relayées par un conseil d’administration rassemblant des personnalités venant d’horizons différents (médical, culturel, associatif, religieux). Le Relais, pour fonctionner, dispose du soutien financier de l’Etat, du Conseil Général, du Conseil Régional, la municipalité d’Aix les aidant pat l’intermédiaire du CCAS.

 

Le Relais joue deux rôles importants :

  • -C’est d’une part, un hôtel maternel, qui permet l’accueil de femmes isolées avec des enfants de moins de 3 ans (souvent à l’issue de la maternité). L’hébergement se fait dans 8 studios de 30 m² environ.
  •  
  • -D’autre part, le Relais est un lieu d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violences conjugales.

La structure a obtenu pour cela un agrément du Conseil Général pour 22 places d’urgence. Néanmoins, à ce jour, seules 5 places (soit 2 logements) sont effectivement mis à disposition. 5 places à l’échelle des 34 communes du Pays d’Aix, c’est dérisoire ! Le terrain occupé par le Relais est trop petit pour accueillir l’ensemble de ces 22 places d’urgence. Pour ne pas perdre le bénéfice de l’agrément obtenu (expiration dans un délai de 3 ans) et pour répondre à la demande de nombreuses femmes en détresse, l’équipe a fait le choix –qui ne peut être que transitoire – d’implanter 2 bungalows sur le terrain existant. Aux côtés du Conseil Général, le Conseil Régional participe financièrement à l’acquisition de ces bungalows. La ville d’Aix s’est engagée à intervenir aussi, mais à ce jour rien n’est encore voté.

Cette solution n’est en aucun cas pérenne, d’autant plus qu’il n’est pas facile de faire coexister l’urgence liée aux violences conjugales avec l’hôtel maternel où les problématiques rencontrées par les femmes accueillies sont bien différentes.

 

Le Relais a travaillé à un vrai projet, s’inscrivant dans le long terme et capable d’apporter les réponses les plus appropriées à ces femmes. Pour le réaliser (dans le délai de 3 ans pour conserver leur agrément), il faudrait pouvoir disposer d’un terrain permettant l’accueil ces 8 logements. Le projet initial du Relais consistait dans la construction d’une maison avec des espaces individuels et collectifs, permettant un travail et un suivi éducatif et psychologique indispensables (nombre de femmes accueillies sont de plus en plus jeunes).

La recherche de foncier disponible sur Aix ou en Pays d’Aix, et à un prix abordable, est loin d’être évidente, on ne le sait que trop. Cependant, depuis 2006, une opportunité est apparue, à proximité immédiate de l’implantation actuelle du Relais. Un terrain a été acheté par la municipalité d’Aix, mais aucun projet particulier n’y semble prévu (aucune communication de la ville à ce sujet). Le Relais a donc saisi Mme Joissains pour lui faire part de la possibilité d’y réaliser son projet, qui répond à un besoin évident sur le Pays d’Aix.

A ce jour, aucune réponse n’a été faite au Relais St Donat. Qu’est-ce qu’a bien pu prévoir, à cet endroit, Mme Joissains ? Pas de réponse et pourtant l’urgence est là, vécue douloureusement par tant de femmes. Le Relais ne peut répondre qu’à une demande sur trois. On voit bien que les capacités d’accueil sont insuffisantes sur notre territoire.

 

La durée d’hébergement au sein du Relais est limitée à 6 mois, renouvelable une fois (dans la limite des 3 ans de l’enfant). L’équipe du Relais m’indiquait que, de manière significative depuis plusieurs mois maintenant, la proportion de demandes de renouvellement était grandissante en raison des difficultés fortes à trouver, à Aix et en Pays d’Aix, un logement classique, au sein du parc locatif social ou privé.

On en revient une nouvelle fois à l’inaction, que je dénonce avec force, de l’actuelle municipalité Joissains en ce domaine, qui a des conséquences sur la totalité de la chaîne du logement et qui a contribué à détruire largement la logique, nécessaire, de parcours résidentiel.

 

Le Relais St Donat, et l’équipe qui le compose, est là pour aider et accompagner des femmes, isolées, en difficultés, parfois soumises à des violences. L’objectif prioritaire de la structure n’est pas le projet de sortie, même si c’est important, mais de permettre à ces femmes de construire elles-mêmes leur projet de vie. C’est un accompagnement, pas un assistanat. Responsabilisation, engagement des femmes qui passent par la structure. L’équipe du Relais est très attachée à cette manière d’agir et entend conserver cette pratique toute différente d’une simple logique gestionnaire d’un lieu d’accueil. La directrice m’a indiqué que, compte tenu d’un travail partenarial efficace avec des associations aixoises (ALPA, Ced’Aix notamment), les femmes trouvaient néanmoins des solutions de relogement (même si des difficultés et des délais toujours plus longs existent), l’accession au logement locatif social, pour les femmes qui passent par le Relais, se faisant par le biais du « contingent sous-préfecture » (urgence renforcée).

 

Cette rencontre me permet de saluer tout le travail formidable et précieux accompli par l’équipe volontaire et dévouée du Relais St Donat. De ce rendez-vous, il ressort toute l’urgence qu’il y a d’agir, avec une volonté politique forte –et c’est bien ce qui m’anime– pour apporter des réponses adaptées aux difficultés de la vie que rencontrent tant d’habitants du Pays d’Aix, que ce soient des familles, des femmes isolées, des jeunes en rupture familiale ou bien encore des personnes âgées… A Aix et dans tout le Pays d’Aix, la misère existe, et l’on ne peut se satisfaire de l’attitude de Mme Joissains qui consiste à la nier espérant ainsi la voir disparaître. Ma vision de la société et du vivre ensemble est toute autre, il est temps de tourner la page de l’indifférence !

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15 mars 2007 4 15 /03 /mars /2007 12:27

Vendredi 2 mars, accompagné par Fleur Skrivan, Conseillère Régionale, et Guy Noël, ancien élu d’Encagnane, nous avons été reçus par la nouvelle équipe dirigeante de l’association « Le Calendal », en place depuis la rentrée 2006.

 

Cela fait de nombreuses années que l’association travaille sur le quartier d’Encagnane, en direction des enfants, des familles et des femmes. Depuis 2001 et l’arrivée de la municipalité Joissains, qui a limité ses financements à ce type de structure, c’est l’aide importante (tant financière que technique) du Conseil Général qui a permis à l’association de poursuivre ses actions. Le Conseil Général a par exemple aidé, avec l’achat d’ordinateurs, à la mise en place d’un accès multimédia-Internet.

L’association compte 2 emplois (financés sur des crédits politique de la ville) : une responsable coordinatrice et un médiateur. Il s’agit de postes d’adultes-relais

 

L’association propose plusieurs activités à destination des enfants du quartier :

Sa première action, très sollicitée par les parents, réside dans l’accompagnement scolaire. L’association propose également des ateliers lecture, couture ou bien encore de gymnastique. De ce point de vue, l’association travaille bien avec le centre social La Provence. Mais le Calendal a aussi des projets : très prochainement, elle va mettre en place des ateliers «écriture» (hip-hop, slam), dès que les travaux de rénovation de la salle seront réalisés.

 

La nouvelle équipe souhaite également développer les activités à destination des personnes âgées, notamment des femmes, en recherchant le lien avec les plus jeunes (en misant sur l’intergénérationnel). Mais cela passe par la rénovation des locaux du Club du 3ème âge du quartier… ce qui n’est malheureusement pas une priorité de l’actuelle municipalité.

 

Depuis que Mme Joissains est aux affaires, le sentiment qui prédomine dans le quartier est celui de l’abandon. Rien n’a été fait en termes d’aménagement, d’espaces communs, alors que les besoins sont importants.

L’association a d’ailleurs un projet qui pourrait répondre en partie à ce manque : il existe un terrain (propriété de l’OPAC Pays d’Aix Habitat) qui pourrait être notamment aménagé avec des jeux pour les enfants. L’idée serait d’en faire un projet participatif, associant à sa réalisation l’ensemble des habitants du quartier.

 

Parmi les multiples projets de cette équipe, dynamique et largement féminisée, il y a également la volonté d’offrir des activités, adaptées, pour les jeunes adolescents (12-14 ans). Certes, l’association n’est pas un centre social, mais rien n’est à ce jour proposé à ces jeunes dans le quartier. C’est un problème qu’il faut résoudre car le désoeuvrement conduit souvent à l’incivilité et à la délinquance.

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9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 03:43

Hier, la Cour d’Appel d’Aix a rendu sa décision autorisant l’expulsion des sans abris de la Rotonde, considérant que l’installation et l’occupation du domaine public de la commune constituaient un trouble manifestement illicite qu’il convenait de le faire cesser, au besoin avec le concours de la force publique.

 

Je ne commenterai pas cette décision qui a désormais l’autorité de la chose jugée. Juridiquement, les choses sont dites. Mais politiquement, il en est tout autrement !

 

En effet, déplacer la misère ne la fait pas disparaître pour autant. Si le camp de la Rotonde est levé, où vont aller les sans abris qui s’y étaient installés ? Ailleurs et forcément sur une autre partie du domaine public de la commune, moins visible peut-être et en ordre plus dispersé sûrement…

 

Quelle hypocrisie ! Depuis le 22 décembre, Mme Joissains refuse tout dialogue et n’a cessé de rejeter la proposition d’organisation d’une table ronde réunissant l’ensemble des acteurs associatifs, politiques et sociaux, capable de proposer des solutions adaptées, tant individuelles que collectives. Car, on sait que des solutions d’hébergement d’urgence existent à Aix – avec le centre Henri Dunant par exemple que nous avions créé en 1999 ou quelques lits à l’Auberge de Jeunesse – mais de manière très insuffisante. C’est une réalité ici à Aix comme partout en France. Et si ce n’était pas le cas, pourquoi alors, le gouvernement que soutient Mme Joissains aurait réorienté ses choix budgétaires (faisant passer son plan de 7 à 70 M€) et annoncé la création de 20.000 lits d’urgence supplémentaires en France ?

 

Mais peut-être que ce ne sont que des effets d’annonces sans grande réalité concrète derrière… Ce qui serait tout autant inadmissible. Ce n’est pas de cette manière, avec un certain mépris, que l’on doit aborder les problèmes qui se posent à notre société. On ne peut pas opposer celles et ceux qui ont un toit à celles et ceux qui n’en n’ont pas ou bien encore faire un tri entre de « vrais sans abris » ou de « faux sans abris » !

 

Aujourd’hui, à Aix et en Pays d’Aix, la question des sans abris et des capacités d’hébergement d’urgence n’est absolument pas réglée, bien au contraire. Mme Joissains fait peut-être le choix d’attendre le 15 mars et la fin de la trêve hivernale… précisément pour ne rien faire et se dédouaner. Mais une telle attitude ne trompera personne et elle est pour le moins le symbole, on ne peut plus clair, d’une irresponsabilité politique bien coupable !

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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 15:27

Samedi dernier, j’étais en visite à Beisson  pour rencontrer l’association « Eve, lève-toi »

 

C’est à l’invitation de madame Mme Souad Hammal, Présidente de l’association « Eve, lève-toi » que je me suis rendu à Beisson samedi dernier. Cette association œuvre avec énergie dans ce quartier, en faveur des enfants, mais sans grands moyens. En effet, la municipalité de mme Joissains n’a toujours pas jugé bon de leur permettre de disposer d’un local, même petit, dans leur quartier… alors même que l’association en a maintes fois manifesté le besoin et qu’il existe un certain nombre de locaux et logements murés ! Et oui, les locaux (anciens commerces de proximité notamment) ont été murés dans la perspective de la réalisation du projet ANRU, un projet de démolition-reconstruction… qui n’est finalement plus à l’ordre du jour mais les locaux inoccupés sont eux, toujours murés ! Comprenne qui pourra !

 

Ainsi, cette association qui propose des animations sportives et culturelles aux jeunes enfants du quartier n’a d’autres solutions que d’organiser ses animations en extérieur (et l’hiver, à Aix, il fait froid et il pleut également…) et de stocker les denrées, pour les goûters organisés pour les enfants, chez les responsables de l’association, le tout avec une subvention dérisoire de la municipalité.

 

Mme Joissains manifeste bien peu d’attention au travail des associations dans les quartiers populaires de la ville, et singulièrement à Beisson. Et ce n’est pas l’alibi d’un article, de temps en temps, dans le journal de propagande municipale qui change quoi que ce soit à son inaction coupable. C’est d’autant plus inadmissible lorsque l’on connaît les difficultés sociales et les besoins existants dans ces quartiers. C’est dans la même logique d’abandon programmé, que Mme Joissains supprime les subventions aux associations qui agissent avec courage et conviction pour maintenir le lien social indispensable dans des endroits où les difficultés sont malheureusement concentrées.

 

Cet abandon et ce choix délibéré de reléguer des quartiers entiers au ban de la ville d’Aix caractérisent l’action municipale de Mme Joissains. J’en veux pour preuve, ce que j’ai dénoncé à l’issue du dernier Conseil municipal : la déprogrammation de travaux de réhabilitation et de rénovation de Beisson, pourtant prévus depuis 2000-2001 (lorsque j’étais Président de l’OPAC)… travaux pourtant d’une urgence criante ! La place du Moulin où jouent les enfants a été laissée à l’abandon, l’entretien est inexistant… Pire, le jardin avec des jeux d’enfants, que j’avais fait construire lorsque j’étais Président de l’OPAC, a été laissé totalement à l’abandon. Il est à présent dangereux et les enfants n’ont d’autres choix que de jouer au pied de leur immeuble. Pourquoi, par exemple, ne pas avoir poursuivi la politique qui était la nôtre d’implantation de micro-sites sportifs à l’échelle des quartiers ?

 

Le constat est une fois de plus accablant : rien n’a été fait… Pas même le minimum !

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17 janvier 2007 3 17 /01 /janvier /2007 22:25

COMMUNIQUE DE PRESSE

Je me félicite de la décision prise hier par le TGI rejetant la demande de Mme Joissains qui visait à l’expulsion pure et simple des Enfants de Don Quichotte de la place de la Rotonde.

Je dénonce l’attitude procédurière de Mme le Maire d’Aix, qui récidive en interjetant appel, dans une affaire qui demande un minimum d’humanité et beaucoup de dialogue.

 

 

Comme partout en France, ces campements de sans-abri ne sont que le révélateur de l’extrême précarité qui touche, à des degrés divers et sous des formes variables, de plus en plus de personnes. Ils mettent en lumière la grave crise, et singulièrement à Aix et en Pays d’Aix, qui touche toute la chaîne du logement, social ou non en passant également par l’hébergement d’urgence.

Affronter le problème de l’hébergement d’urgence et du nécessaire suivi et accompagnement des personnes en situation d’exclusion est une nécessité, c’est d’ailleurs ce que se propose de faire le Gouvernement en présentant aujourd’hui son projet de loi sur le droit au logement opposable.

Pourquoi y aurait-il une exception à Aix ? Il n’y a aucune raison que notre ville soit une zone de non droit et je réitère la demande d’organisation d’une table ronde réunissant les acteurs associatifs, institutionnels et sociaux, et visant à apporter des réponses individuelles et collectives.

Il est irresponsable d’opposer le problème des sans-abri à celui des personnes en attente d’un logement social. Les solutions à apporter ne sont pas les mêmes, mais l’ensemble des difficultés sociales doivent mobiliser l’attention et l’imagination des responsables politiques.

Nous sommes face à une crise profonde du logement en France et c’est l’idée même de parcours résidentiel qui est défaillante, semé d’embûches, d’impasses et de ruptures.

Les solutions à apporter doivent donc concerner l’ensemble de la chaîne, sous peine de s’avérer vaines.

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9 janvier 2007 2 09 /01 /janvier /2007 14:34

Lettre ouverte à Mme Joissains

 

Mme le Maire,

La mobilisation, à Aix-en-Provence comme dans toute la France, de nombreuses associations et plus particulièrement des « Enfants de Don Quichotte », a permis, semble-t-il, une prise de conscience collective des graves problèmes d’exclusion, de précarité et d’accès au logement auxquels sont confrontées tant de personnes dans notre pays.

Le Gouvernement a annoncé un certain nombre de mesures, applicables dès 2007, notamment la création de 27.000 « nouvelles » places d’hébergement d’urgence en France. Mais ces engagements doivent se traduire concrètement pour les personnes en souffrance, sans-abris ou mal logées : une solution d’hébergement ou de logement pérenne doit leur être proposée. C’est la revendication des « Enfants de Don Quichotte », et ce n’est qu’à cette condition que les campements seront levés partout en France.

Et il en est de même à Aix-en-Provence.

La mobilisation de personnes SDF depuis le 21 décembre devant l’Office du Tourisme est le révélateur d’une crise profonde du logement et de la solidarité à Aix et en Pays d’Aix. Et il ne sert à rien de nier cette réalité ; elle nous saute au visage !

Contrairement aux chiffres que vous annoncez pour justifier votre inaction, il n’existe sur notre territoire que 52 lits d’hébergement d’urgence (32 + 8 Algecos en hiver au CHU Henri Dunant que nous avons créé, 1 au CHRS Polidori, 10 à l’Etape (Rognes) et 1 à la Chaumière (Roque d’Anthéron) ! C’est dérisoire et on est bien loin des 328 lits nécessaires selon les termes de la loi de 1994. Et on ne peut pas tromper les gens en comptabilisant dans les lits d’hébergement d’urgence, comme vous le faites,  les 312 places du foyer Sonacotra d’Aix, les 251 places du Foyer des Jeunes travailleurs des Milles ou les 85 de celui d’Aix centre. En effet, il s’agit de places occupées à l’année, ne permettant en aucune façon une solution à une quelconque urgence !

Quelles mesures avez-vous prises depuis 2001 ? Aucune création de nouveaux centres d’hébergement, la fermeture de la Maison de la Solidarité, la construction de 12 logements sociaux en tout et pour tout en 6 ans, le gel de crédits aux associations de quartiers, la réhabilitation de logements en centre ville par la SEMEPA pour les revendre sur le marché privé, aucune réquisition de logements vacants...

Pourquoi, Mme le Maire, refuser de voir la réalité telle qu’elle est ? Pourquoi vouloir la nier ? L’exclusion, la grande précarité et la crise aiguë du logement, sous toutes ses dimensions, à Aix ne sont pas une fiction.

Pourquoi refuser de rencontrer Les Enfants de Don Quichotte ? Pourquoi balayer d’un revers de main leur démarche, constructive, d’organisation d’une table ronde, regroupant l’ensemble des acteurs associatifs, politiques et sociaux, afin de faire un point précis de la situation et de construire ensemble des solutions, collectives et individuelles, à ce problème complexe ?

Il n’est pas admissible que votre unique réponse à cette urgence sociale soit la menace du recours à la force publique afin de déloger les sans domiciles du centre ville !

Cacher la misère ne la fait pas disparaître pour autant, bien au contraire !

Des solutions d’hébergement provisoire et des perspectives de logement plus pérennes doivent être proposées individuellement aux personnes qui sont aujourd’hui dans la rue. C ’est ce à quoi s’engagent le Président de la République et le Gouvernement.

C’est ce que nous attendons aussi de vous.

 

 

Alexandre Medvedowsky                                                                    

Conseiller Général du canton de Peyrolles                                           

Conseiller Municipal d’Aix-en-Provence

Fleur Skrivan

Conseillère régionale 

 

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Bonjour, rendez-vous sur mon nouveau site: www.alexandre-medvedowsky.com

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