Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy et à Maryse Joissains
Monsieur le Ministre de l’Intérieur, Madame la Députée-Maire,
Que n’avons-nous pas entendu, vu et lu, à longueur d’années, sur les ondes de radios, sur nos écrans de télévision, dans les journaux, sur le thème de la sécurité ! Thème défini comme la priorité des priorités du gouvernement et de la majorité parlementaire auxquels vous appartenez.
Et que constate-t-on aujourd’hui à l’heure où il est bon de faire des bilans ? On constate une recrudescence alarmante des crimes et des délits caractérisés ! C’est le cas à Aix-en-Provence et en Pays d’Aix où les actes de délinquance avec violence marquent le quotidien de nos communes, de nos quartiers, de nos magasins. L’insécurité et le sentiment d’insécurité n’ont peut-être jamais été aussi forts à Aix-en-Provence. Pas un jour sans un cambriolage, de jour comme de nuit, en centre-ville comme en périphérie !
Où sont les moyens tant annoncés par vos slogans racoleurs ? En matière de lutte contre la criminalité, sujet grave et complexe j’en conviens, les mots ne suffisent pas, il faut des actes ! Des actes qui sont autant de preuves d’une volonté politique claire d’agir en utilisant l’ensemble des moyens adéquats et adaptés aux situations de nos territoires ! L’action, ce n’est pas le tapage médiatique utilisé lors de la crise dans les banlieues de l’automne 2005. Qu’avez-vous mis en œuvre, M. Sarkozy, pour enrayer les violences urbaines ? Quels sont les moyens humains et financiers déployés pour enrayer ce phénomène ? La répression est utile et nécessaire ; encore faut-il qu’elle soit bien organisée sur l’ensemble du territoire. Mais l’on sait aussi que la répression ne suffit pas et qu’une politique de prévention des troubles à l’ordre public doit nécessairement l’accompagner. Pourquoi alors refuser de mettre en place une police de proximité ? Pourquoi alors fermer des services publics ou supprimer des aides aux associations de quartiers ?
A Aix-en-Provence, qu’avez-vous fait Mme Joissains, pour lutter contre des actes criminels de plus en plus fréquents et violents ? Vous vous faisiez forte d’accroître les effectifs de la police nationale dans notre ville. La réalité est tout autre : il y a moins de policiers nationaux à Aix qu’il n’y en avait en 2001 ! Vous annonciez des moyens nouveaux et l’introduction de la vidéo-surveillance dans notre centre-ville. Les aixois n’ont rien vu et l’insécurité ne cesse de croître dans notre centre-ville, mais aussi sur nos zones d’activités et dans les quartiers périphériques. Les commerçants se sentent abandonnés et la police nationale et municipale tentent avec ses faibles moyens d’endiguer ce fléau.
Les aixois, comme les français, en ont assez des vaines promesses. Ils attendent des dirigeants politiques des actes, concrets et tangibles, qui améliorent leur vie quotidienne et donnent des perspectives à leurs enfants. Le « vivre ensemble » républicain est mis en danger par de telles attitudes irresponsables. La République reconnaît le droit à la sécurité pour tous, il faut agir pour le garantir ! Qu’attendez-vous pour le faire ?
Alexandre Medvedowsky Conseiller Général du canton de Peyrolles Conseiller Municipal d’Aix-en-Provence