Les trois universités d’Aix-Marseille ont décidé de se réunir en une seule et grande université. Il s’agit là d’une décision remarquable et quasi-unanime des trois conseils d’administration attendue depuis plus de quinze ans notamment par les scientifiques et qu’il faut applaudir sans hésiter, car c’est une opportunité unique de progrès pour notre région, pour le pays d’Aix, pour Aix en Provence. Je m’explique !
La France représente désormais un peu moins de 1 % de la population mondiale. Si l’on veut qu’elle continue d’exister, de développer la qualité de vie de ses citoyens, de peser sur les grands enjeux sociétaux mondiaux du 21e siècle, elle ne pourra le faire que par l’intelligence, l’innovation technologique et la culture.
Une grande université permettra de mettre un terme au cloisonnement des disciplines pour regrouper les compétences, toutes les compétences, celles des sciences humaines et sociales et des sciences dures autour de grands objectifs et de grandes problématiques à résoudre. Car le progrès est à la marge des disciplines, et c’est là que les avancées majeures, en santé, en science de l’information et de la communication, en nouveaux matériaux, en énergies propres, en environnement, prendront toute leur mesure avec des moyens renforcés puisque moins saupoudrés.
Empêcher ou renoncer à bâtir une grande université qui rayonnerait sur tout le monde méditerranéen serait une grave erreur. En restant dans le pré carré de nos conservatismes nous risquerions de ne plus avoir notre place dans l’évolution complexe d’un monde en plein essor démographique et technologique.
Seule une grande université d’Aix Marseille, au même titre que toutes les plus grandes universités du globe encore plus étendues que ne le serait la nôtre, peut relever un défi de taille européenne, de taille planétaire. Nous devons avoir notre place dans cette compétition intellectuelle mondiale.
Les élus aixois ne peuvent s’affranchir de cette réalité. Il y va de notre avenir et de notre développement
S’y opposer c’est faire le choix du repli sur soi, de la médiocrité.
Défendre Aix c’est assurer la place de notre ville dans ce projet, c’est soutenir nos universitaires qui y contribuent et non pas les affaiblir en combattant leur choix, c’est mettre à leur disposition des opportunités foncières pour le développement des implantations universitaires, c’est promouvoir une politique du logement, des transports, de l’animation culturelle favorables à l’épanouissement de nos étudiants et de nos enseignants.
Bref, c’est avoir un vrai projet pour notre ville.