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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 15:00

 

Pour information.

 

FRANCOIS HOLLANDE 2012

  

 

Veille, argumentaires, riposte

6 décembre 2011

 

 

Sarkozy et l'Europe : que sont les sommets de la dernière chance devenus ?

En écoutant N. Sarkozy lundi 5 décembre, lors d'une conférence de presse à l'Elysée avec la chancelière

Merkel, promettre que

« l'accord franco-allemand le plus complet » va permettre de

« rétablir la

confiance dans l'euro et la zone euro »

, les Français, les Allemands et les autres Européens auront été

saisis d’une impression de déjà-vu.

 

 

Souvenons-nous !

Le 16 décembre 2008, devant le Parlement européen, N. Sarkozy affirmait

: «

Si nous n’avions pas

pris nos responsabilités, nous nous serions trouvés face à la faillite d’un certain nombre d’Etats membres

 

 

».

Le 11 mars 2011, à l’issue d’une réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro, il

lançait

: «

Ce sommet était très important. Nous avons enfin mis en place le gouvernement économique

de l’Europe, comme la France l’a toujours demandé

».

 

 

Le 10 mai 2011, après un sommet européen, il disait

: «

Aujourd’hui, c’était l’heure de vérité pour la

zone euro (…) Désormais, les spéculateurs devront savoir qu’ils en seront pour leurs frais

».

 

 

Le 27 juillet 2011, dans une lettre adressée aux parlementaires, il écrivait

: «

Le sommet qui s’est tenu

à Bruxelles jeudi [21 juillet] a constitué une étape fondamentale. Il a d’abord permis l’adoption d’un

plan global et ambitieux de soutien à la Grèce.

»

 

 

Le 16 août 2011, à l’issue d’un sommet franco-allemand à l’Elysée, avec A. Merkel, il écrivait au

président du Conseil européen

: «

Au cours des derniers mois, les chefs d’Etats et de Gouvernements

ont pris toutes les mesures nécessaires pour préserver la stabilité de la zone euro.

»

Le 27 octobre 2011, à l'issue du sommet de Bruxelles augmentant les moyens du Fonds européen de

stabilité financière et se tournant vers la Chine pour l'abonder, il déclarait : «

Nous avons adopté les

éléments d’une réponse globale, d’une réponse ambitieuse, d’une réponse crédible à la crise qui traverse

la zone euro. Je crois que le résultat sera accueilli avec soulagement par le monde entier qui attendait

des réponses fortes

».

Le 5 décembre 2011, avec Mme Merkel à L'Elysée, N. Sarkozy a rénchéri : «

Nous voulons que les

dérèglements qui ont conduit à la situation actuelle ne puissent en aucun cas se reproduire ».

Il s'est

prononcé pour une « règle d'or » européenne rendant obsolète celle qu'il préconisait il y a trois mois. Il

s'en est remis à l'adoption d'un nouveau traité, procédure longue, complexe et inadaptée à l'urgence

économique et sociale de l'Europe. Il a préconisé une Europe punitive, avec sanctions budgétaires des

Etats mais sans intervention de la BCE, sans eurobonds, sans euro-taxe sur les transactions financières. Le

soir-même, hélas, les notes de 15 pays de la zone euro – dont celles de la France et de l'Allemagne –

étaient placées « sous surveillance négative » par Standard & Poor's...

M. Sarkozy peut bien faire un sommet avec Mme Merkel par mois, voire par semaine ou même par

jour : tant qu'il y aura tout pour l'austérité et rien pour la croissance, l'Europe sera en danger, les

marchés resteront méfiants, les peuples sans perspective d'espoir.

 

 

 

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