Morceaux choisis de l’intervention d’
A l’occasion du débat d’orientations budgétaires et à la suite de la présentation du rapport faite par l’adjoint aux finances de la ville, M. Bramoulé,
Il rappelle, comme chaque année, la déception qui est la sienne et celle de l’opposition municipale, à l’occasion de ce débat et à la lecture des documents de présentation des orientations budgétaires de
« Comment, par exemple, ne pas aborder la question du logement. Et pas uniquement celle du logement social, même si la question est de taille car près de 5.000 familles sont en attente ! Je veux parler aussi du logement étudiant, du logement intermédiaire et même du logement pour les plus aisés ! Il existe une vraie crise du logement, dans toutes ses dimensions, à Aix et en Pays d’Aix. Et dans le document présentant les orientations budgétaires, il n’y a pas un mot sur cet enjeu portant majeur pour notre ville !
Alors, il pourrait peut-être m’être objecté que le logement fait partie des compétences transférées à la Communauté d’agglomération ? Mais, cela n’est pas admissible ! D’autant plus que le Plan Local d’Habitat, certes voté au niveau intercommunal, doit néanmoins être appliqué et transcrit dans les documents d’urbanisme municipaux (POS et PLU, une fois qu’il aura été adopté).
Une autre question majeure pour notre ville est malheureusement absente de ce débat d’orientations budgétaires qui nous est proposé aujourd’hui, et c’est là aussi, incompréhensible ! Je veux parler des transports et de
Une autre question, qui concerne également au premier chef les aixoises et aixois, brille par son absence dans ce débat. C’est celle de l’environnement, du cadre et de la qualité de vie ! Là encore, selon moi, on ne peut pas admettre de ne pas en parler sous prétexte qu’il s’agirait d’une compétence transférée !
Ces trois points font précisément partie d’éléments fondamentaux qui contribuent fortement à l’attractivité d’un territoire. Je suis donc en total désaccord avec M. Bramoulé, adjoint aux finances, qui nous explique que les éléments de ce débat d’orientations budgétaires sont autant de témoins de l’attractivité (retrouvée) de la ville !
Aujourd’hui, sur ces trois sujets d’importance, la municipalité d’Aix n’apporte pas de réponses à la hauteur des enjeux ! »
L’adjoint aux finances, dans son exposé, affirmait très fièrement que la situation financière de la ville d’Aix, grâce à son action, était des plus saines… Comment tenir de tels propos alors qu’on ne peut pas juger de la situation financière de la Communauté d’agglomération, alors que les choses sont particulièrement imbriquées et liées ! D’ailleurs, la lecture attentive des documents montrent que le niveau d’emprunts a augmenté, pour le deuxième exercice successif, dans une période où les taux augmentent. « On ne peut donc que s’inquiéter pour l’avenir financier de la ville et sur ses capacités d’actions qui se verront, inévitablement, obérées ! »
Réagissant aux propos tenus par M. Bramoulé, adjoint aux finances,
Il a poursuivi son intervention en soulignant et en déplorant que « entre 2001 et 2004, malgré les besoins importants, il y a eu un coup d’arrêt violent de la politique urbaine à Aix. Pourtant, pour faire du logement, ce n’est pas très compliqué mais encore faut-il faire preuve de volonté ! 1°, cela passe par une politique foncière volontariste (la ville maîtrise l’évolution ou non de son POS) ; 2°, cela passe par une volonté politique claire et forte d’imposer un rythme élevé de production de logement social et 3°, cela passe par une volonté de discuter avec les promoteurs privés (les ZAC sont un outils) afin de définir avec eux les prix de sortie que l’on veut atteindre. C’est à ce prix que la crise peut être enrayée ».
[photo issue de La Provence, édition d'Aix, du 20 décembre 2006]
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