Je condamne avec la plus grande vigueur le recours à la force publique employée pour évacuer les étudiants qui occupaient pacifiquement la faculté de lettres d’Aix-en-Provence.

La mobilisation qui prend de plus en plus d’ampleur dans le pays témoigne des craintes vives d’une grande partie des étudiants, des enseignants et des personnels des universités contre la loi Pecresse sur les Libertés et Responsabilités des Universités (LRU) et les dangers qu’elle peut recéler en matière de privatisation de l’enseignement supérieur au détriment du service public.

L’inquiétude des étudiants n’a pas été calmée par les dernières annonces gouvernementales prévoyant une rallonge budgétaire de 11 millions d’euros pour le logement étudiant.

Cette mesure n’est pas, de manière évidente, à la hauteur des enjeux et de la crise du logement qui touche de plein fouet les étudiants partout en France et plus encore dans notre ville.

Cette enveloppe financière, dégagée en urgence pour tenter de faire taire des revendications légitimes est dérisoire si on la compare aux 12 milliards d’euros de cadeaux fiscaux divers offerts par le gouvernement de Nicolas Sarkozy à quelques ménages déjà très fortunés.

Je souhaite que le gouvernement prenne conscience de l’ampleur du problème et adopte les mesures budgétaires à la hauteur des enjeux et des besoins de l’université et de la vie étudiante, en particulier à Aix-en-Provence.