A la suite de la présentation du rapport sur le débat d’orientation budgétaire par Gérard Bramoullé, adjoint aux finances de Maryse Joissains (absente du conseil pour l’occasion !), j’ai pris la parole pour contrer les élans d’autosatisfaction et la vision idyllique de la situation dressée par ce dernier.
Il ne s’agissait d’ailleurs pas d’un débat d’orientation budgétaire mais de l’exposé d’un bilan des 6 ans de mandat de l’équipe Joissains.
Ce « bilan » retrace les grandes difficultés auxquelles est confrontée la ville d’Aix compte tenu des dotations de l’Etat en nette diminution, qui ne permettent plus de faire face aux exigences nouvelles… J’ai alors rappelé que les nouvelles lois de décentralisation proposées par le gouvernement Raffarin, avaient été votées par Maryse Joissains, députée-maire d’Aix.
A l’époque, mes mises en garde contre ces lois, contraignantes et de rigueur dans lesquelles les nouveaux transferts de compétences n’étaient pas compensés euro par euro, avaient été balayées d’un revers de main par Mme Joissains ! J’ai ajouté que le contexte national actuel, de rigueur voire de faillite si l’on retenait les propos du Premier ministre Fillon, ne permettait pas d’envisager une quelconque amélioration dans ce domaine…d’autant que de manière incompréhensible les premiers choix gouvernementaux avaient aggravé la situation par l’octroi de 12 milliards d’euros de cadeaux fiscaux.
J’ai souligné ensuite que ce qu’attendaient les aixois, ce n’était pas de savoir si l’adjoint aux finances avait bien fait ou pas son travail, si la dette avait diminuée un petit peu ou pas…mais plutôt qu’on réponde à leurs besoins en matière de logement, de transport, de cadre et de qualité de vie, de protection de l’environnement, en matière culturelle ou sportive… bref, tout ce qui touche à leur vie quotidienne. Il reviendra aux aixois et aux aixoises de trancher au mois de mars prochain et de se prononcer notamment sur le fait de savoir si en 7 ans leur vie quotidienne s’est améliorée ou dégradée.
J’ai également réagi aux propos de Gérard Bramoullé, parti dans une critique en règle contre l’Etat responsable à ces yeux, en raison de zonages qu’il imposerait aveuglément, de l’incapacité de la municipalité Joissains à construire des logements à Aix . Une telle affirmation est mensongère. On sait très bien que si la ville et la CPA avaient adopté un Schéma de Cohérence Territoriale et un Plan Local d’Urbanisme, si Maryse Joissains avait mobilisé des crédits pour mener une politique foncière, nous disposerions des outils permettant d’améliorer la situation du logement à Aix.
La présentation du rapport sur la convention passée avec l’association « Marseille 2013, capitale européenne de la culture » a été l’occasion d’échanges ubuesques et surréalistes, au cours desquels l’adjoint aux finances a affirmé qu’Aix aurait très bien pu faire, seule, acte de candidature et qu’ « elle se suffisait à elle-même et n’avait besoin de personne » ! Je n’ai alors pu m’empêcher de dénoncer de tels propos, si peu conformes à la réalité qui veut que les collectivités locales (Etat, Conseil Général et Régional, CPA, Ville d’Aix et de Marseille par exemple), pour agir efficacement et intelligemment, doivent le faire ensemble et ainsi faire avancer les projets du territoire.
Nous souffrons des relations exécrables que Madame Joissains entretient avec le maire de Marseille, le Président du Conseil Général et le Président de la Région. Elles nuisent à de nombreux projets dont notre ville a besoin (transports, économie, université, justice). Aix doit être respectée par ses voisins mais il est aussi temps d’admettre que le monde a changé. Nous avons besoin de partenaires, de construire des projets avec d’autres. L’attitude du « petit village gaulois », du repli identitaire mise en œuvre par la majorité actuelle ne peut conduire qu’à l’échec et au déclin.
D’autres rapports portant sur toute une série de modifications partielles du Plan d’Occupation des Sols m’ont permis de faire remarquer, une nouvelle fois, la limite de la logique de l’actuelle municipalité quant à son refus d’adopter un PLU…tout en modifiant par pans entiers les règles d’utilisation des sols de la commune, sans vision d’ensemble ni approche prospective…
Le rapport n°31 portait enfin sur le projet de déménagement de la polyclinique Rambot et la clinique La Provençale. Favorable à ce déménagement et à la fusion des deux établissements pour un projet moderne, ambitieux et performant, j’ai salué l’initiative des équipes médicales. Le docteur Lacoste était présent dans la salle du Conseil. J’ai néanmoins interpellé Jean Chorro qui présidait la séance, sur la question de savoir ce qui allait être fait sur l’ancien site (équipement public ou privé et avec quelle destination) en rappelant que des règles d’urbanisme précises existaient et qu’elles devaient être respectées. Je n’ai pas eu de réponses sur ce point. Or s’il est vrai que le déménagement de la clinique sera bénéfique pour celle-ci et pour le quartier des Arts et Métiers, la vigilance s’impose sur la réaffectation du terrain ainsi libéré.
commenter cet article …